Quatre cent dix jours d’occupation, de batailles, de bombardements, d’escarmouches et plus de 43 mille morts, civils, femmes et enfants, des hôpitaux détruits, des habitants sans domicile, chassés de chez eux, errant dans des villages désolés, ne sachant où aller. Les populations vivent l’enfer de la guerre et ses horreurs inqualifiables. Le gouvernement sioniste continue jusqu’à ces derniers jours à bombarder Gaza. Les frappes sont quotidiennes, il y a peu de temps, l’une d’elles a atteint un immeuble de Beit Lahia et fait au moins 26 morts, dont des femmes et des enfants, et au moins 59 disparus; d’autres frappes ont visé Baalbek et Tyr où des bâtiment étaient visés et démolis (11 morts et des dizaines de blessés), les écoles sont fermées et le tissu économique du Liban-Sud est entièrement détruit. Ces agressions qui ont fait plus de 43 mille morts en 13 mois d’occupation sont encore et toujours «justifiées» par le fallacieux motif de fragiliser l’ennemi, non pas d’arrêter les répliques du Hamas du côté de Gaza et de celles du Hezbollah du côté du pays du Cèdre, mais d’éliminer définitivement les deux mouvements de résistance. Or la façon de les combattre est abominable, elle passe par la destruction des écoles, par les raids sur les lieux d’hébergement et des populations en quête d’un toit et de déclencher des déplacements de populations, ce qu’on appelle en droit le transfert forcé (considéré comme un crime de guerre).
La communauté internationale, tout comme les institutions en charge d’imposer ou de proposer des solutions de paix sont impuissantes pour faire plier le bourreau de Gaza qui ne dévie pas, ne déviera pas de ses objectifs : éliminer tout ce qui se dresse devant ses visées guerrières. A propos du Hezbollah, sa dernière déclaration ne laisse pas de doute sur ses intentions : nous voulons la capitulation.
A ce qu’on sache, il n’a pas son pareil (politique et idéologique) dans la région et dans le monde à user des subterfuges pour échapper aux accusations.
Il y a certes l’apparente volonté et les efforts du président Biden de marquer le coup (le dernier de sa présidence) et à vouloir terminer son mandat avant le changement de présidence avec un résultat (historique) qui consiste à établir la paix, fût-elle symbolique. Des négociations et un pré-accord sont en train de voir le jour entre les Etats-Unis, le Liban et le Hezbollah.
De son côté, lors d’une discussion, Trump a prévenu Netanyahou qu’il veut que la «guerre» s’arrête. Ce qui nous donne une raison de répéter que d’ici au 20 janvier, jour de l’investiture de Trump, le chef du gouvernement sioniste a les mains libres. Autrement dit, il va mettre les bouchées doubles pour éliminer le maximum de Gazaouis et de Libanais, et qui sait la Syrie, bombarder sans compter les bâtiments et tuer les civils. Bref, mener ce qu’il appelle «la guerre totale».